extrait des Mémoires de Donatello le Chat des Bois:Thatch...

Pour ceux qui hésitent à adopter!!!!

solibera a écrit:: tu peux le publier si tu le souhaites, Marie-Christine, j'espère que ça incitera les gens à adopter.

solibera a écrit:: ……Je menais donc la belle vie quand, miséricorde, notre maîtresse nous a fait une très mauvaise surprise. Elle était partie depuis quelques heures en voiture, nous l’attendions paisiblement à la maison, quand soudain, la voilà qui pénètre chez nous avec un monstre puant et gigantesque, qu’elle tenait avec une laisse heureusement ! J’en ai eu la mâchoire pendante durant quelques minutes et les yeux exorbités ! Mais pas question de céder la place au monstre, ah ça non, je me suis perché sur le réfrigérateur, pour pouvoir jauger la chose. En tant que chef, j’ai heureusement réussi à me faire respecter par la bête, il faut dire que je lui mettais une baffe griffue en passant et il a vite compris qu’il était préférable pour lui de passer loin de moi. Choupy aussi a vite apprivoisé le chien, puisque c’est ainsi qu’on appelle ces grandes créatures sales et laides. En plus, il remue la queue bêtement quand il est content, donc très souvent- soupir excédé – et n’hésite pas à nous décoiffer avec cet énervant plumeau.
Les premiers temps ont été épiques, j’ai souvenir d’une folle poursuite, le chien courant derrière Ticat qui faisait tout voler sur son passage, les livres, les disques, les rares bibelots que nous tolérions encore… Et ma maîtresse hurlant de colère derrière le chien. Et puis l’horrible a aboyé sur Kedi, mais elle a la rancune tenace celle-là, vous savez, et encore maintenant, 2 ans après, elle ne peut toujours pas le voir. S’il tente de lui renifler le derrière, c’est son truc à lui ça, de renifler les fesses de tout le monde, il se fait méchamment cracher dessus.
Notre maîtresse a décidé de sévir et d’en apprendre un peu plus sur ces drôles d’animaux. Elle l’a emmené à l’école des chiens car elle en avait assez d’être remorquée durant leurs promenades et ça s’est arrangé petit à petit de ce côté là, surtout que ce chien est très goinfre et qu’il ferait n’importe-quoi pour un bout de fromage. Mon jeune maître lui a d’ailleurs appris à sauter par-dessus des chaises, à se mettre debout et couché grâce à cette goinfrerie. Il faut le voir le soir, après avoir fait son dernier pipi, défoncer la porte avec sa tête, arriver en dérapage contrôlé sur son tapis et s’y coucher, tout ça pour une malheureuse croûte de pizza ou de fromage, aucune dignité…
Nous concernant, la méthode a été claire : nous avions toujours raison et lui toujours tort. J’aime beaucoup cette idée. Par exemple, si je le giflais et qu’il protestait, hop, il se faisait gronder. En fait, dès que l’un de nous crachait, le chien, Thatch il s’appelle le monstre, se faisait gronder par notre maîtresse, hé hé hé. Pour lui faire comprendre qu’il devait nous respecter, on nous autorisait à monter sur la table et on me donnait même des petits morceaux du repas des humains ! Fallait voir la trombine de Thatch.Il n’a bien évidemment pas le droit de monter sur notre canapé, mais si nos maîtres ont le malheur d’oublier de poser des chaises dessus, l’audacieux ne s’en prive pas, en descend sournoisement dès qu’il entend quelqu’un arriver, et se couche sur son tapis avec un air innocent. Faut dire que Kedi ne se gêne pas pour se rouler et faire ses griffes sur le tapis en question, crachant dès que Thatch approche, et paf, il se fait gronder !
Petit à petit, nos relations ont été plus tolérantes, nous lui accordons même un coup de tête amical quand nous rentrons de la chasse aux souris, personnellement, je lui mets quand-même une baffe parfois, pour qu’il ne se croit pas tout permis. Non mais.
Avec Sardine, ça a été plus difficile, peut-être à cause de sa couleur et de sa façon de courir, ma maîtresse dit que c’est la chatoune la plus rapide de toute la Bretagne et c’est vrai que quand il me prend l’envie de la tabasser, je n’y peux rien, je ne l’aime pas, il faut que je la coince dans le garage car elle me bat largement à la course.
Bref, Thatch la regardait avec des yeux gourmands, il a même un jour essayé de la plaquer au sol, ça lui a valu une jolie raclée, ma maîtresse était vraiment en colère et l’a écrabouillé parterre en le secouant, elle était vraiment terrifiante ! Maintenant, ça va, même s’il lui arrive de la regarder encore bizarrement, mais s’il insiste, elle applique ma technique de la baffe griffue.

Sa première rencontre avec le Garçon, celui-là normalement, s’appelle Tinellig, mais on ne sait pas pourquoi on l’appelle toujours le Garçon, bref, cette première rencontre reste un mystère pour tout le monde, personne n’y a assisté.Nos maîtres prenaient grand soin de bien fermer le garage pour que Thatch n’aille justement pas l’embêter mais un jour, le Garçon est sorti par la chattière et est venu se frotter au chien qui ne lui a rien fait, à part lui renifler les fesses, bien-entendu ! Ils ont sans-doute fait connaissance comme des grands et puis voilà.
On peut dire maintenant que Thatch fait partie de notre meute, il lui arrive parfois de vouloir participer à nos chasses mais il est grand et pas délicat, et piétine les buissons au lieu de tourner autour, il ne sait pas s’amuser. Et quand-même, il est dégoûtant, je vous le dis mais n’en parlez pas, il mange notre vomi, qui ferait une chose pareille ? Il mange même le crottin des chevaux, c’est révoltant.
Ma maîtresse l’emmène souvent se promener car ce grand benêt ne fait pas ses besoins dans le jardin, j’ai vu des photos, c’est vrai qu’il en voit du pays, mais personnellement, je préfère rester sur mon territoire, d’autant plus que je n’aime pas monter dans la voiture.
Alors il rapporte sur lui des odeurs intéressantes, nous lui reniflons les pattes et imaginons les territoires qu’il a foulés.

Il va très souvent au bord de la mer

Il fait des randonnées variées dans la campagne bretonne, ma maîtresse fait beaucoup de photos de lui, je ne peux pas vous les montrer toutes, j’en mets juste quelques-unes.

Comme il est très sociable avec les autres chiens, il rencontre souvent des amis qui, heureusement pour nous, ne viennent pas envahir notre territoire, j’ai posé mes conditions, il fait ce qu’il veut à l’extérieur, mais ne doit pas ramener ses amis ici !
Encore que Myrtille est déjà venue mais elle, elle ne nous embête pas, elle est plutôt gentille.

Il y a aussi Athia, sa majesté Athia of saint John’s, devrais-je dire, pff, car mademoiselle a un pedigree, bon, celle-ci, notre maîtresse prend la précaution de l’attacher à un meuble quand elle vient car son regard en dit long sur son envie de nous courir après.

Lors de vacances en Picardie chez ses mamies, il a aussi rencontré Babe, il était bien content de chahuter un peu avec lui dans les fleurs de la maman de notre maîtresse.

Je l’aime bien cette mamie car quand elle vient, elle agite continuellement des petites baguettes en métal qui secouent des fils, on appelle ça tricoter, et évidemment, je viens l’aider avec mes griffes.

Thatch dormait chez son autre mamie car il y a là-bas un sous-sol bien frais l’été, et une terrasse au carrelage bien agréable quand il fait très chaud.

Je pense qu’il est plutôt heureux avec nous, et nous nous sommes habitués à lui.
L’année dernière, il a trouvé deux chatons abandonnés- le voilà contaminé par notre maîtresse – Azraël et Enya.

Il a fallu les nourrir au biberon, j’étais encore contrarié par l’arrivée de ces gosses. Heureusement, Enya est partie chez des amis de nos maîtres, mais notre jeune maître, atteint lui aussi par le virus de notre maîtresse, a décidé qu’il voulait qu’Azraël reste avec nous – soupir- alors nous sommes désormais une meute de 10 chats.

Azraël est très copain avec Thatch, il tente même parfois de le laver au retour de promenade, mais, découragé par l’ampleur de la tâche, il ne fait qu’une patte ! Il aime manger avec lui dans sa gamelle, Thatch n’aime pas trop ça mais ne lui dit rien, il engloutit les croquettes à toute vitesse pour être sur de ne pas être volé.
Je crois que Thatch est désormais bien intégré à notre famille et je pense que finalement, il ne me dérange pas.
Voyez comment désormais, nous l’avons accepté chez nous…

Mes maîtres l’aiment beaucoup en tout cas et ne regrettent jamais de l’avoir adopté au refuge de l’APAA.Ma maîtresse aimerait bien lui trouver une petite copine, mais heureusement, elle n’a pas encore rencontré l’ élue car je ne sais pas si l’idée me plaît beaucoup…