Je vous livre ici une lettre, ainsi que ma réponse à Céline, pour que l'on se rende compte que ces atrocités existent encore chez nous :
- Citation :
- Bonjour,
Je vous écrit pour vous raconter la "petite histoire tragique" de Charlotte.
Cette petite Minette de deux ans nous a quitté ce samedi 20 mai 2006 suite à la bêtise humaine.
En effet,Charlotte est partie se balader vendredi et comme c'est une vadrouillarde nous ne nous sommes pas inquiété de son absence, elle est rentrée ce samedi 20 mai à 7h15 le matin.
Mais quand elle est rentrée, son maître a eu beaucoup de mal à la reconnaître, il a même du enlever son collier pour vérifier le nom et le numéro de téléphone sur sa petite médaille. Mais c'était bien elle et il ne l'a pas reconnu de suite car elle avait du sang de partout et elle n'avait presque plus de pattes.
Son maître l'a donc emmené chez le vétérinaire à l'ouverture et là, se fût une longue bataille.
Quand nous sommes retournés la voir, elle avait les quattres pattes(du moins ce qu'il en restait) bandées et elle était toute droguée.
Le vétérinaire nous a donc affirmé que la petite Charlotte s'été prise dans un piège à renard et par chance elle avait réussi à se libérer, sûrement en se sectionnant plusieurs pattes.
Attendant notre tour devant la cage de cette petite Minette nous réalisons que plus le temps avance et plus nous avons peu d'espoir de la voir remarcher un jour.
Lorsque le vétérinaire nous rejoint il dit cette phrase:"c'est serieux" et là au fond de moi je réalise tout ce que cette phrase veut dire, je commence à avoir les larmes qui montent et évidement, je reste près de Charlotte pour la caresser et lui montrer qu'on est là.
Après une longue discussion et toutes ses questions posées(même un infime pourcentage de réussite nous laisserait le choix de la garder), le vétérinaire nous dit que sur la seule patte ou il reste des coussinet (bref ou il reste la patte mais qui ne tient qu'à de la peau)il ne pourait pratiquer une opération comme poser des plaques métalliques.
De plus, il nous annonce que la gangrène s'est installée, car elle s'est traînée partout pour réussir à rentrer et à cause de la chaleur cela a accélérer les choses.Donc 4 pattes sectionnées et infectées.
Après une demi heure de questions-réponses le verdict tombe et le vétérinaire nous dit que même avec les médicaments, elle souffre énormément et que de toute manières elle ne s'en remettrait jamais.
Il commence à faire une légère piqûre qui l'anesthésie un peu, je reste près d'elle et le vétérinaire revient, la prend délicatement dans ses bras pour l' emmener sur une table.
Là, il nous explique qu'il se peut qu'après, elle fasse pipi et que nous pouvone l'emmener pour l'enterrer.
Ensuite il fait la deuxième piqûre qui quelques secondes après agît et petite Charlotte s'en va au pays du Paradis des Chats.
Evidement, elle nous fait un petit pipi, le vétérinaire l'essuie longuement puis la met dans une éspèce de drap cotonneux qu'il utilise pour les cages,ensuite il la met dans un carton.
Et voilà, Petite Charlotte s'en est allée.
Une plainte a été déposée ce jour lundi 22 mai a la gandarmerie de Cereste car cela est arrivé là bas.
Une lettre a été envoyé a la fédération départementale des chasseurs des Alpes de haute provence.
Le vétérinaire nous a fait une attestation pour la gendarmerie car si cela arrive à un humain il faut que les gens soit au courant.
Mais là, il s'agit d'une petite bête sans défense qui n'a rien demandé,juste vivre sa vie tranquille de chat de la campagne.
Je souhaiterais énormément que vous fassiez quelque chose, je ne sais pas quoi mais moi si je retrouve cette personne je lui ferais payer son crime car même s'il s'agit d'un animal, c'est un crime.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Celine Desjardins
Ma chère Céline,
Comme toute personne "normalement" sensible, les larmes me sont montées au yeux à la lecture de votre récit.
Je n'ose imaginer trop longtemps la douleur et le calvaire qu'a enduré votre petite Charlotte.
Ces pièges à renards, dits "pièges à mâchoires" sont une atrocité pour les animaux.
Ils y agonisent souvent de longs jours, à se mutiler volontairement, afin d'essayer de se libérer de cette emprise atrocement douloureuse, avant d'être souvent "achevés" par le garde-chasse ou son homologue.
Ces pièges, dont l'usage est désormais interdit par la loi, subsistent encore. Et il est des spécimens dits de la "race supérieure" pour outrepasser les lois et les utiliser encore.
Ces pièges, en principe destinés au renard ainsi qu'aux soi-disant "nuisibles" (belettes, hermines, putois, martres,...) capturent en réalité un tas d'espèces d'animaux et d'oiseaux (rapaces) ainsi que, de temps à autre, des chats attirés par ce monde plein de choses captivantes que représentent pour eux un bosquet, une forêt !
Ce fut malheureusement le cas pour Charlotte !
Elle espérait tant retrouver en vous espoir et salut qu'elle est allée jusqu'à se mutiler pour vous rejoindre. Quelle preuve d'amour et de courage.
Malheureusement, le mal était consommé et cette "saleté" avait rempli son office.
J'en ai vu des animaux et oiseaux de toutes espèces mutilés atrocement par ces pièges, morts d'atroces souffrances ou récupérés trop tardivement.
Je regrette, pour votre petite Charlotte, qu'il n'y avait plus d'espoir. Votre vétérinaire, apparemment, d'après votre récit, a fait preuve de professionalisme et de coeur en choisissant en dernier recours ce qu'il restait de mieux à pratiquer pour Charlotte.
Elle a été libérée et vous étiez présente à ses côtés aux derniers instants. Dans son malheur, imaginez le bonheur de vous avoir retrouvée et de vous avoir eue près d'elle jusqu'à son dernier souffle.
Je vous félicite pour cela et vous dit Merci.
Votre petite Charlotte, victime de la barbarie de ces "chasseurs-protecteurs de la nature" a rejoint tous ses congénères et son âme repose maintenant en paix au-dessus des superbes collines de Cereste que je connais bien pour avoir fréquenté la région de Montfuron.
Je voudrais, après vous et votre famille, pouvoir serrer très fort votre petite Charlotte dans mes bras et la consoler jusqu'à ce qu'elle puisse oublier (si oublier elle le peut) les moments ingrats que ces barbares lui ont fait endurer.
De là-haut, où elle veille sur vous Céline, je lui adresse mille baisers et tous mes regrets, regrets de n'avoir pu passer par Cereste, avant elle, pour enlever cette "saleté" de piège que j'ai poursuivi des années et, croyez-moi, j'en ai enlevés !!!!!!!!!!!
Paix à ton âme petite Charlotte...
Adesias....
Et n'oublie pas qu'un jour ou l'autre, nos ames se retrouveront pour vivre un bonheur sans limites à tes côtés...
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